Tuesday, April 5, 2011

Pharmacologie endodontique


L’évolution des concepts biologiques et des techniques a modifié l’approche des traitements
canalaires et a considérablement limité la pharmacopée endodontique.
Il apparaît que les solutions d’irrigation et les médications temporaires actuellement utilisées sont d’une
grande utilité, mais qu’elles ne répondent pas totalement aux critères requis.
Les progrès conjoints de la pharmacodynamie et des connaissances histologiques, physiologiques,
immunologiques et pathologiques de l’organe dentaire et de son environnement nous permettent cependant,
dans un souci d’efficacité et de tolérance, d’adopter, en fonction des circonstances cliniques, une attitude
thérapeutique subordonnée aux règles de la biologie
Introduction
Depuis des décennies, de nombreux agents thérapeutiques ont été
proposés pour répondre aux objectifs endodontiques : parage
canalaire, contrôle de l’infection et maîtrise de la douleur. Si
beaucoup ont disparu de notre arsenal thérapeutique, d’autres
résistent à l’épreuve du temps et ont même vu leurs indications se
multiplier au fur et à mesure de l’avancement des recherches et des
résultats cliniques obtenus.
L’évolution des concepts et des techniques endodontiques a
considérablement réduit la pharmacologie endodontique. Elle se
limite actuellement à quelques solutions d’irrigation et produits à
usage médical. Leur choix tient compte des objectifs recherchés, ainsi
que de la qualité et des contraintes des substances utilisées.
Solutions d’irrigation
L’irrigation contribue de façon très significative à améliorer les
résultats des manoeuvres endodontiques.
L’irrigant a deux actions complémentaires :
– une action physique liée à la quantité de solution utilisée ; sa
fonction essentielle est l’élimination mécanique des débris
intracanalaires par lavage et lubrification ;
– une action chimique liée aux qualités de l’irrigant, notamment à
son action solvante et déminéralisante, son activité antibactérienne
et sa bonne tolérance.
L’effet de l’irrigant est fonction de sa nature, de sa concentration, de
la température d’utilisation et du temps d’action. De nombreux
agents chimiques ont été proposés pour l’irrigation canalaire,
certains sont tombés en désuétude, essentiellement pour des raisons
de manque d’efficacité, de toxicité ou de difficultés d’utilisation etde conservation. C’est le cas des acides, des bases fortes et des
enzymes. D’autres, tels les dérivés chlorés, les oxydants et les
chélateurs, sont couramment utilisés car ils répondent mieux aux
critères requis.
DÉRIVÉS CHLORÉS
Parmi les dérivés chlorés, l’hypochlorite de sodium, utilisé à des
concentrations de 1 à 5%, reste, aujourd’hui encore, la solution
d’irrigation de choix en endodontie. La chloramine ne présente
aucun avantage particulier par comparaison avec l’hypochlorite de
sodium.
¦ Action solvante
Grossman [34] a démontré la supériorité de l’hypochlorite de sodium
sur les acides, les bases fortes et les dérivés oxygénés en ce qui
concerne son pouvoir solvant. La rapidité, l’efficacité de destruction
et de dissolution des tissus organiques et des débris nécrotiques sont
une aide appréciable lors du parage canalaire . La dynamique
instrumentale crée une agitation de la solution qui potentialise son
pouvoir solvant .
L’hypochlorite de sodium présente aussi l’avantage de détruire la
prédentine en mettant au jour le front de minéralisation , mais il a
un effet négligeable sur la dentine.
C’est l’action oxydante de l’hypochlorite de sodium sur les matières
organiques qui permet une dissolution rapide dès les premières
minutes de contact . Plus le pH se rapproche de la neutralité, plus
l’action oxydante est importante, mais plus la solution est instable
et toxique . Les solutions à pH 10 utilisées en France représentent
un bon compromis entre pouvoir solvant, stabilité et toxicité.
La cytotoxicité est proportionnelle à la concentration. Le problème
est donc de choisir la concentration minimale qui préserve un
pouvoir solvant suffisant, tout en assurant une action antiseptique
satisfaisante.
Pour Hand , les solutions à 5,25 % sont significativement plus
efficaces que les dilutions à 2,5, 1 et 0,5 %.
Rosenfeld et Sénia [72] estiment que les solutions à 5,25 % sont les
plus efficaces.
Thé obtient en 30 minutes une dissolution totale du tissu
nécrotique avec de l’hypochlorite de sodium à 3 %. Trépagnier ,
Gordon et Koskinen pensent qu’une concentration à 2,5 % est
largement suffisante.
Moorer et Machtou estiment qu’une concentration comprise
entre 0,5 et 2 %, associée à un renouvellement et une agitation de la
solution, est cliniquement suffisante.
Par ailleurs, Cunningham [14] a montré que l’élévation de la
température à 37 °C d’une solution d’hypochlorite de sodium à
2,5 % potentialise son pouvoir solvant sans altérer sa stabilité.
L’efficacité est alors comparable à une solution à 5,2 %. Cette idée
est confirmée par Abou-Rass .
¦ Action antiseptique
Dans un système canalaire infecté, le pouvoir antiseptique de la
solution d’irrigation permet de réduire le nombre de bactéries .
Il ressort des études précitées qu’une préparation canalaire réalisée
avec de l’eau distillée donne, lors de prélèvement immédiat, 20 %
de cultures négatives, alors qu’avec de l’hypochlorite de sodium
nous obtenons 80 % de cultures négatives. Si le prélèvement est
différé à 48 heures, le pourcentage de cultures négatives est de 3 %
pour l’eau distillée et de 50 % pour l’hypochlorite de sodium [3, 77]. Il
n’y a donc pas stérilisation canalaire mais assainissement [43].
L’action bactéricide de l’hypochlorite de sodium est liée à la
libération de chlore et d’oxygène et à la formation d’acide
hypochloreux. Le chlore, qui est un élément bactéricide très actif,
peut être fixé par la matière organique, empêchant ainsi la formation
d’acide hypochloreux. L’action solvante de l’hypochlorite de sodium
sur la matière organique entrave ainsi son action antiseptique [36]. Le
renouvellement de la solution est donc capital pour obtenir
l’efficacité antiseptique souhaitée.
De nombreux auteurs préconisent l’utilisation d’hypochlorite de
sodium à 5,25 % , estimant l’action antibactérienne « raisonnable
et suffisante » .
Si la concentration joue un rôle important dans l’activité
antimicrobienne, l’élévation de température semble en revanche sans
effet .
¦Toxicité
Les solutions d’irrigation sont susceptiblesde franchir le foramen
apical et d’entrer en contact avec les tissus vivants.
La toxicité relative de l’hypochlorite de sodium est le revers
inéluctable de son pouvoir solvant et de son efficacité antiseptique.
Elle est en rapport avec son alcalinité et sa concentration. Pour
réduire la toxicité, la majorité des auteurs préconise des dilutions
variant de 1 à 5,25 % et une technique d’irrigation appropriée. Mais,
cliniquement, une solution d’hypochlorite de sodium entre 0,5 et
2 % peut être utilisée en toute sécurité .
AGENTS OXYDANTS
Le peroxyde d’urée et le peroxyde d’hydrogène sont des oxydants.
Le peroxyde d’hydrogène ou eau oxygénée, de formule H2O2, est
l’agent oxydant le plus utilisé en endodontie.
La solution employée lors de la préparation canalaire est un soluté à
10 volumes. Elle contient 3 % en poids de peroxyde d’hydrogène et
peut dégager 10 fois son volume d’oxygène gazeux.
Action solvante
Les propriétés solvantes du peroxyde d’hydrogène sont quasiment
nulles, mais il possède une action hémostatique intéressante à
exploiter en cas d’hémorragie pulpaire.
¦Action antiseptique
Le peroxyde d’hydrogène est antiseptique par libération d’oxygène.
Son action est brève et rapidement neutralisée par les débris
organiques. C’est pourquoi de nombreux auteurs ont préconisé
d’utiliser en alternance les oxydants et l’hypochlorite de sodium
.
L’effervescence due à la libération de chlore et d’oxygène assainit,
désodorise et facilite l’élimination des débris hors du canal. Elle
augmente en outre la perméabilité tubulaire . Il semblerait
cependant que le rôle et l’importance attribués à cette effervescence
soient un peu exagérés .
¦ Toxicité
En cas d’utilisation d’eau oxygénée, il est recommandé de terminer
la préparation canalaire par un rinçage final à l’hypochlorite de
sodium afin de limiter les douleurs et les emphysèmes gazeux
postopératoires .
CHÉLATEURS
Les chélateurs ont une grande affinité pour les métaux
alcalinoterreux comme le calcium. Ces acides faibles réagissent avec
la partie minérale des parois dentinaires. Ils substituent aux ions
calcium des ions sodium qui se combinent avec la dentine pour
donner des sels solubles. La déminéralisation obtenue facilite ainsi
la pénétration et l’élargissement des canaux fins ou imperméables
.
Dès 1957, Nygaard-Ostby [59] préconise l’utilisation en endodontie de
l’acide éthylène-diamine tétra-acétique (EDTA) à des concentrations
variant de 10 à 15 %.
De ce produit sont nés deux dérivés, l’EDTAC et le REDTA, qui
résultent de l’adjonction d’agents mouillants, Cetavlont ou
cétrimide, qui majorent le pouvoir de pénétration et l’activité
antibactérienne.
L’addition de soude a pour effet de faire passer le pH de 4 à 7,4 %.
Cette notion de pH est extrêmement importante car les solutions à
pH augmenté ou neutre ont une action chélatrice plus importante
que les solutions acides . Pour Goldberg [28], l’efficacité maximale
du produit est obtenue au bout de 15 minutes, alors que Seidberg
pense que si l’action de l’EDTA est rapide, son pic d’activité est
maximal durant la première heure.
Weinreb et Meier préconisent, pour une meilleure efficacité, un
renouvellement de la solution toutes les 3 minutes.
De nombreux auteurs s’accordent à dire que seuls les chélateurs
peuvent éliminer les boues dentinaires , mais qu’ils semblent
totalement dépourvus d’action solvante sur les tissus organiques [88].
En revanche, l’utilisation successive d’EDTA à 17 % puis
d’hypochlorite de sodium à 2,5 % permet d’éliminer à la fois la
pellicule pariétale et les débris organiques [30, 87], améliorant ainsi
l’effet antibactérien .
Le RC-PREP mis au point par Steward est une combinaison
d’EDTA à 15 % et de peroxyde d’urée à 10 % dans une base de
propylèneglycol. Ce produit associe donc des actions chélatrice,
antiseptique et lubrifiante , mais sa capacité de nettoyage est
médiocre. La présence résiduelle au niveau des parois de nombreux
débris et d’une couche épaisse de boue dentinaire est probablement
liée à la viscosité du produit .
Parmi les acides organiques que l’on trouve naturellement dans
l’organisme, l’acide citrique possède des propriétés chélatrices et une
absence de toxicité.
L’utilisation en endodontie d’une concentration à 50 % améliore les
états de surface canalaire en agissant sur la partie minérale .
Son action solvante sur le tissu organique est limitée [83] et son
efficacité bactéricide varie selon les souches bactériennes et la
concentration de la solution utilisée .
Kaufman recommande, quant à lui, l’utilisation du salvizol qui
est apparenté à la famille des ammoniums quaternaires. Ce produit
posséderait une action solvante sur les matières minérales, un pH
neutre, une absence de toxicité, un large spectre antibactérien et des
propriétés fongicides. Berg ne partage pas cet enthousiasme.
SOLUTIONS ANNEXES
– L’eau distillée et le sérum physiologique sont des solutions
d’irrigation qui ne possèdent aucune propriété antibactérienne ni
solvante. Ils n’ont pas d’effet toxique et n’entraînent pas d’effet
secondaire. Ces irrigants sont fréquemment utilisés comme groupe
témoin lors d’expérimentation. Seule leur action de nettoyage
mécanique est recherchée et leur indication principale reste le
rinçage final .
– L’iode et l’iodure de potassium ont aussi été proposés comme
solution d’irrigation, mais leur effet antibactérien est discutable.
– La chlorhexidine et l’hexétidine sont des substances dont l’activité
antibactérienne est démontrée . Elles semblent un peu moins
efficaces que l’hypochlorite de sodium à 2,5 % sur les souches
aérobies et anaérobies, mais elles présentent une absence totale de
toxicité . Ces solutions d’irrigation font l’objet d’applications
prospectives.
Médications intracanalaires
temporaires
Plutôt que l’utilisation de substances antibactériennes puissantes,
c’est aujourd’hui le nettoyage et la mise en forme canalaire qui
constituent l’élément déterminant de la réussite des traitements
endodontiques . Le bien-fondé des médicaments intracanalaires
est donc remis en question et leur utilisation devient de plus en plus
restreinte. Leur rôle actuel est de s’opposer à une éventuelle
contamination entre les séances et/ou de compléter la désinfection
canalaire qui doit être antibactérienne et antienzymatique.
La flore endodontique d’une dent infectée se compose de 90 % de
germes anaérobies, avec un nombre réduit d’espèces bactériennes,
une vingtaine environ, et une à 11 espèces par canal . Il existe
une interdépendance et des relations nutritionnelles entre les espèces
bactériennes. Une sélection s’opère au sein du canal et un équilibre
écologique se met finalement en place.
Les médicaments placés dans la chambre pulpaire ou dans le canal
exercent leur activité antibactérienne par contact direct avec les
micro-organismes et/ou par émission de vapeurs de substances
volatiles.
ANTISEPTIQUES
Les antiseptiques chimiques et végétaux non spécifiques sont
intéressants à utiliser vu la diversité de la flore canalaire. À
concentration appropriée et par contact prolongé, ils sont efficaces
contre les bactéries, mais leur action non sélective peut causer de
sérieux dommages au niveau des tissus périapicaux et peut
interférer avec la guérison ou même l’entraver . Le choix d’un
antiseptique repose sur :
– des qualités physiques et notamment un grand pouvoir mouillant
et de diffusion qui permettent une action rapide, prolongée et en
profondeur ;
– des qualités biologiques telle une action antibactérienne,
antienzymatique, fongique et une absence de toxicité.
L’intensité de la réponse inflammatoire face à l’agression du produit
est fonction de la concentration du produit, de la quantité utilisée,
du pouvoir et du mode de pénétration, de la durée de contact avec
les tissus périapicaux et de leur potentiel de défense.
¦ Phénols et composés
Le phénol est un poison protoplasmique qui entraîne une
coagulation des protéines. C’est un produit volatil, légèrement
soluble dans l’eau, à tension superficielle basse et efficace à faible
concentration (1 à 2 %). Il possède un effet irritant important sur les
tissus vivants et présente un léger effet anesthésiant qui est entravé
par la présence de pus ou de protéines.
– Le phénol camphre associe des propriétés antiseptique et
analgésique. La libération lente du phénol, liée à sa dissolution, le
rend moins toxique tout en gardant un bon pouvoir antimicrobien.
– Le monochlorophénol présente une meilleure efficacité
antibactérienne que le phénol. Il agit sur 95 % des bactéries
endodontiques, il est efficace contre les champignons et il reste actif
en présence de sang, de protéines et de sérum, mais sa toxicité est
importante.
– Les thymols et les menthols possèdent une forte action antiseptique
et entrent dans la composition de nombreuses spécialités, mais leur
toxicité est identique à celle du phénol.
– L’eugénol est analgésique et antiseptique. Malgré un potentiel
irritatif élévé, il a cliniquement un effet calmant sur les tissus
vivants.
– La créosote est antiseptique et anesthésique, mais tout aussi
irritante que les autres dérivés phénoliques.
– Le métacrésylacétate possède d’excellentes propriétés sédatives,
mais une toxicité sévère sur les cellules et les tissus.
– Le crésol semble légèrement plus efficace et moins toxique que le
phénol.
¦ Aldéhydes
L’activité antibactérienne est due à l’action rapide des groupements
aldéhydes avec les groupes aminés des protéines cellulaires. Les
micro-organismes sont morts, mais ils peuvent encore être nuisibles
comme substance pyrogène.
– Le formol est une solution aqueuse à 40 % de formaldéhyde (gaz
soluble dans l’eau). C’est un antiseptique puissant et toxique, mais
combiné avec le crésol, le thymol ou d’autres phénols, il devient
moins irritant.
– Le glutaraldéhyde est moins volatil et a un poids moléculaire plus
élevé que le formaldéhyde. Son pouvoir irritant est, par conséquent,
considérablement diminué.
¦ Alcools
À concentration élevée, les alcools dénaturent les protéines
bactériennes. Ils sont faiblement antiseptiques et n’ont pas d’effet
sur les spores.
Ils sont utilisés comme solvants d’autres agents antiseptiques, mais
non recommandés comme médicaments intracanalaires.
¦ Halogénés
– Les dérivés chlorés sont des antiseptiques puissants, mais ils
possèdent une certaine toxicité.
– L’hypochlorite de sodium a une action antiseptique et solvante sur
les tissus organiques. La solution de 2,5 à 5 % peut être laissée dans
le canal comme médication temporaire, mais elle est plutôt utilisée
comme produit d’irrigation.
– Les chloramines sont des substances qui présentent d’excellentes
propriétés antimicrobiennes, mais un pouvoir lytique minimal sur
les tissus organiques. Ces amines chlorées sont stables, mais
irritantes et moins toxiques que les autres composés du chlore. À
une concentration comprise entre 2,5 et 5 %, elles représentent une
bonne alternative comme médicaments intracanalaires.
– L’iode est un produit bactéricide, antimycosique, antiviral,
sporicide et sédatif. Il conserve son activité antiseptique en présence
de matières organiques et il est peu agressif sur les tissus. La teinture
d’iode est réservée à la désinfection du champ opératoire.
– L’iodo-iodure de potassium à 2 % est antimicrobien et possède une
toxicité acceptable, mais ne semble pas très efficace sur la flore
endodontique.
Bien que très efficaces dans les infections canalaires, les antiseptiques
présentent une agressivité tissulaire importante et une perte
d’activité en présence de débris tissulaires qui risquent de causer
des dommages sévères aux tissus périapicaux et qui peuvent
interférer ou entraver la guérison.
Ces inconvénients majeurs font que ces médicaments disparaissent
de plus en plus de notre arsenal thérapeutique.
ANTIBIOTIQUES
Les antibiotiques sont bactéricides ou bactériostatiques et restent
actifs en présence des fluides tissulaires. En théorie, ils ne sont pas
irritants pour le périapex. Ils agissent par interférence ou
compétition avec les principales enzymes intervenant dans le
métabolisme des substances nécessaires au développement et à la
multiplication des bactéries.
Les principales spécialités utilisées en endodontie sont le Grinazolet
(métronidazole) et la Septomixinet (sulfate de polymixine B,
tyrothricine, néomycine) du laboratoire Septodont et le Cortexant
(sulfate de framycétine, acétate d’hydrocortisone) du laboratoire
Zizine. Ces antibiotiques sont parfois associés à des antiinflammatoires.
Ils sont introduits dans le système canalaire à l’aide
d’une lime ou d’un Lentulot dans le but de réduire rapidement les
manifestations aiguës. Mais leur utilisation peut être à l’origine de
manifestations allergiques, de sensibilisation et de résistance. De
plus, sur un plan strictement clinique, il faut noter que ces pâtes
antibiotiques présentent des excipients lysolubles qui sont difficiles
à éliminer des surfaces canalaires.
L’emploi de ces médicaments intracanalaires reste relativement rare.
CORTICOSTÉROÏDES
La mise en place de corticostéroïdes (dexaméthasone), après
préparation canalaire, diminue la douleur de façon significative dans
les 24 heures, mais ils altèrent les mécanismes de défense et rendent
les tissus périapicaux particulièrement sensibles à l’infection, c’est la
raison pour laquelle ils sont parfois associés avec des antibiotiques
à large spectre.
Ces médicaments sont des agents toxiques agissant localement. Ils
ne semblent pas générer les effets généraux néfastes des stéroïdes,
mais leur usage systématique comme médicament intracanalaire est
déconseillé.
HYDROXYDE DE CALCIUM
Parmi les médications intracanalaires temporaires, l’hydroxyde de
calcium proposé dès 1920 par Hermann [40] occupe, aujourd’hui
encore, une place de choix.
¦ Matériau
L’hydroxyde de calcium de formule Ca(OH)2, encore appelé chaux
hydratée, chaux délitée ou chaux éteinte, provient du mélange de
chaux vive (CaO) et d’eau.
C’est une fine poudre cristalline, blanche et instable qui, au contact
de l’air, se transforme en carbonate de calcium.
Son poids moléculaire est de 74,02 et son pH est voisin de 12,4.
Ce produit alcalin est donc agressif, mais sa faible solubilité dans
l’eau (1,19 g/L) s’oppose à la diffusion alcaline toxique.
L’hydroxyde de calcium peut être utilisé sous forme de préparation
magistrale ou commerciale.
La préparation magistrale est un mélange de poudre d’hydroxyde
de calcium pur avec du sérum physiologique ou de l’eau distillée.
Cette préparation, qui a la même radio-opacité que la dentine, est
condensée dans le canal à l’aide de fouloir.
Certains auteurs ont préconisé d’associer des anesthésiques, des
vasoconstricteurs, des antiseptiques, des anti-inflammatoires ou des
radio-opacifiants .
Les préparations commerciales sont nombreuses. Elles sont fluides
et associées au méthylcellulose pour les obturations canalaires
réalisées à l’aide d’un bourre-pâte.
Elles sont utilisées avec durcisseur pour les coiffages pulpaires.
¦ Propriétés
La majorité des propriétés de l’hydroxyde de calcium sont liées à
son pH élevé.
Élaboration de tissus calcifiés
L’hydroxyde de calcium, par son pH élevé et sa faible solubilité,
provoque, au contact du conjonctif, une altération de surface limitée.
Sous la zone de nécrose superficielle de 1 à 1,5 mm d’épaisseur et à
partir d’une matrice fibrocicatricielle induite par les fibroblastes,
s’édifie un tissu calcifié .
Placé sur une plaie pulpaire, l’hydroxyde de calcium permet la
formation d’un pont néodentinaire constitué, de la périphérie vers
le centre, d’une couche de fibrodentine atubulaire et compacte, puis
d’une zone polymorphe d’ortho- et de fibrodentine, enfin d’une
couche dentinaire structurée avec tubuli, prolongements
odontoblastiques, prédentine et odontoblastes .
Au niveau du desmodonte, ce sont les cémentoblastes et les
ostéoblastes qui vont, à partir des mêmes phénomènes initiateurs,
induire la formation de tissu ostéoïde et/ou cémentoïde .
L’édification de tissu minéralisé ne peut être induite que si
l’hydroxyde de calcium est placé directement sur les tissus vivants
non infectés .
Action antiseptique
L’ion OH est responsable de l’alcalinité de l’hydroxyde de calcium,
son pH à 12,4 lui confère un effet bactéricide et s’oppose à l’acidose
des tissus enflammés. Comme la majorité des antiseptiques, il est
cytotoxique mais sa faible solubilité limite cette action néfaste.
L’ensemble des auteurs s’accordent à dire que les propriétés
antibactériennes de l’hydroxyde de calcium en font un pansement
canalaire de choix, notamment en présence de canaux infectés et de
lésions périapicales. Mais il se résorbe rapidement et oblige donc à
le renouveler régulièrement.
Action hémostatique
Les propriétés hémostatiques de l’hydroxyde de calcium sont dues
à la présence de calcium qui est un facteur de la coagulation
sanguine. Son utilisation est donc préconisée, d’une part en cas
d’hémorragie consécutive à une hyperhémie pulpaire ou à une
surinstrumentation apicale, et, d’autre part, en présence de tissu de
granulation, de perforation ou de résorption apicale .
¦ Indications cliniques
Les propriétés de l’hydroxyde de calcium l’indiquent dans de
nombreuses situations cliniques.
Dent immature
Lors du traitement de la dent immature par apexogenèse ou
apexification, le coiffage direct du tissu pulpaire vivant à l’aide
d’hydroxyde de calcium permet d’obtenir un pont dentinaire
minéralisé qui isole la pulpe et lui permet de poursuivre
physiologiquement la maturation radiculaire et la fermeture apicale.
Sur les dents nécrosées, les stimulations successives à l’aide
d’hydroxyde de calcium induisent la fermeture apicale par
formation d’un tissu ostéocémentoïde.
Perforations iatrogènes, fractures radiculaires
En cas de perforations iatrogènes ou de fractures radiculaires, la
mise en place d’hydroxyde dans le canal, le plus rapidement
possible et durant plusieurs mois, va permettre d’obtenir, comme
dans le cas d’une apexification, une reminéralisation radiculaire. La
formation de tissu dur au niveau de la zone lésée va permettre
d’assainir et d’assécher le canal, permettant ainsi une obturation
endodontique définitive hermétique et durable .
Résorptions
L’hydroxyde de calcium est considéré à l’heure actuelle comme le
traitement de choix des résorptions.
En présence de résorptions internes, l’hydroxyde de calcium, par
son action caustique sur le tissu organique associée aux manoeuvres
des instruments endodontiques, permet l’élimination du tissu
pulpaire enflammé et conduit à l’arrêt du processus destructeur
évolutif en quelques jours .
Si la résorption interne a perforé la racine, une thérapeutique
transitoire à l’aide d’hydroxyde de calcium durant quelques mois
permet la formation de tissu minéralisé dans la zone lésée et la
réparation desmodontale, condition nécessaire avant la mise en
oeuvre de l’obturation canalaire définitive .
Quelle que soit l’étiologie, les résorptions externes traumatiques,
idiopathiques ou autres, sont traitées endodontiquement. Pour éviter
les processus de résorption dus aux éventuelles toxines de la pulpe
nécrosée, il est nécessaire de réaliser un parage canalaire, une mise
en forme et des stimulations à l’aide d’hydroxyde de calcium durant
environ 1 an.
La diffusion des ions OH dans les zones de résorptions augmente le
pH, diminue l’infection et l’inflammation, contrariant ainsi l’activité
ostéoclasique .
Nécrose pulpaire
L’hydroxyde de calcium peut, enfin, être utilisé comme médication
temporaire intracanalaire en présence de nécrose pulpaire avec ou
sans lésion périapicale.
L’hydroxyde de calcium, par la valeur élevée de son pH, possède
un effet antibactérien dépendant de la concentration en ionshydroxydes dissociés, il présente une capacité de dissoudre les tissus
nécrotiques et pompe les sérosités résiduelles.
Il est donc particulièrement indiqué dans les traitements des canaux
infectés mais aussi lors d’hémorragies consécutives à des
manoeuvres iatrogènes ou à une pathologie canalaire.
L’hydroxyde de calcium ne semble pas posséder de propriétés
spécifiques, mais il induirait des modifications tissulaires capables
de stimuler les réactions de défense et le potentiel réparateur des
structures dentaires et péridentaires.
Conclusion
L’activité thérapeutique des solutions d’irrigation et des médications
canalaires temporaires peut dépendre de paramètres maîtrisables comme
la concentration et la quantité de produit utilisé et, par conséquent, la
toxicité du produit, le contact avec le substrat (tissu organique ou
micro-organismes), la température de la solution et la présence ou non
de débris organiques intracanalaires. D’autres facteurs difficilement
contrôlables peuvent modifier leur efficacité thérapeutique. Il en est
ainsi de la virulence bactérienne, la résistance de l’hôte, la susceptibilité
ou la résistance microbienne. Il apparaît donc que, parmi les produits
utilisés, aucun ne répond totalement aux critères requis.
Mais les progrès de la pharmacodynamie, conjointement à l’évolution
des connaissances de l’organe dentaire et de son environnement aux
plans histologique, physiologique, immunologique et pathologique, ont
permis de dégager une attitude thérapeutique subordonnée en toutes
circonstances aux règles de la biologie. Ainsi, l’arsenal thérapeutique,
pléthorique il y a encore quelques années, est de plus en plus réduit.
L’évolution se fait dans le sens de la simplification et de la
normalisation. Une fois l’indication thérapeutique posée dans le
contexte opératoire, le souci d’efficacité et la tolérance biologique sont
les facteurs essentiels du choix de la solution d’irrigation et de la
médication canalaire temporaire..

Wednesday, March 23, 2011

La prévention en parodontologie


La prédominance élevée de la maladie parodontale et de la perte de l’organe dentaire qu’elle provoque ajoutée aux poids très lourds des lésions non traitées aux quelles on ne peut faire face, rendant le déplacement de l’intérêt du traitement parodontal vers la prévention parodontale.

II. rappel sur le parodonte sain.
Les quatre tissus de parodonte sont:
– La gencive.
– Le ligament parodontal.
– L’os alvéolaire.
– Le cément

II. rappel sur le parodonte malade:



II. rappel sur le parodonte malade



II. Rappels sur l’étiologie des maladies parodontales.
On distingue sous le terme d’étiologie, l’ensemble des connaissances responsables des causes et des origines de la pathologie.
Les facteurs étiologiques sont classés en :
facteurs déclenchants.
facteurs favorisants.
facteurs aggravants.


III. Historique
L’origine de l’hygiène bucco-dentaire se prend dans la nuit des temps et les traces les plus anciennes qui en ont été retrouvées sont des curdents de métal précieux datant de 3000av .J.C.;
Les égyptiens utilisaient aussi des masticatoires ,substances ancêtres du chewing-gum, destinées à l’excitation de la sécrétion salivaire.

Abulcasis (936-1013) recommandait de se frotter les dents avec du miel mêlé à du sel brûlé , mais s’opposait à l’utilisation des cure-dents,nuisibles par les blessures qu’ils causaient aux gencives.
Pierre Fauchard (1678) insiste sur le rôle de l’hygiène alimentaire et montre que les sucres sont les principaux responsable de l’attaque acide des dents
Maury,dans traité complet de l’art du dentiste en 1828, montre par des illustrations ,l’ingéniosité des fabricants de brosses à dents.
Du XXe siècle ,nous retiendrons surtout les noms de Maurice Roy et de Black,qui écrivait en 1924:
Du XXe siècle ,nous retiendrons surtout les noms de Maurice Roy et de Black,qui écrivait en 1924: « Les atteintes buccales les plus courantes,comme les caries dentaires et les inflammations du desmodonte, peuvent être contrôlées par de simples méthodes de nettoyage à intervalles réguliers ».

IV. Définition de la prévention.
C’est l’ensemble des moyens mis en œuvre par le praticien et le patient en vue de la prévention de la denture naturelle en prévenant le déclanchement ,la progression et la récidive de la maladie parodontale.

VI. Classification de la prévention.
Prévention primaire: La véritable prophylaxie
Prévention secondaire: ayant pour but circonscrire la maladie.
Prévention tertiaire: mise en œuvre pour limiter les séquelles et la récidive de la maladie.
Prévention individuelle: c’est la meilleure des -prévention.
Prévention collective

VI. Moyens de prévention:
1) la motivation à l’hygiène bucco-Dentaire
a) Définition selon Daniel Rozenweig :
La motivation est « l’intérêt spontané pour une
tache particulière ».
Motiver le patient c’est lui donner des motifs profonds de
changer sa conduite par des explications convaincantes.

b). relation patient/praticien:
La qualité de la relation praticien- patient intervient sur le changement du comportement. Elle est- basée sur la confiance.

2) Programme de motivation et d’éducation à l’hygiène bucco-dentaire selon ROZENCWEIG
1er séance : Le constat
Le praticien doit découvrir
à travers la personnalité
du patient la manière la plus percutante
de réussir cet enseignement
Savoir
•S’il souffre
•S’il s’inquiète:
-de ses gingivorragies.
-des mobilités dentaires.
•S’il réclame une amélioration esthétique ,fonctionnelle

Prescription
Bain de bouche.
• Brosse dentaire souple.
•Mini Brosse sulcus.
•Brosse inter dentaire.
•Fil dentaire.
•Bâtonnet inter dentaire mou.
•Colorant de plaque.
•Dentifrice fluoré.


Résumé de la première séance
•Examen complet.
•Recherche des motivation personnelles du patient au traitement.
•Découverte de sa personnalité et de son passé dentaire.
•Évaluation sommaire de son aptitude à notre type de traitement.
•Prescription du matériel d’hygiène.

2e séance: Les prises de conscience.
Le diagnostic: prise de conscience des dégâts.
Les méfaits de la plaque : prise de conscience des causes .
L’existence de la prophylaxie: prise de conscience des possibilités d’action
La responsabilité du patient :Prise de conscience des devoirs.

3e séance: les démonstration en bouche
•Évaluer l’impact de la motivation.
•Éliminer les sujets négatifs.
•Renforcer les instructions:
théoriques.
pratiques.
•Pratiquer le détartrage-pollissage.

4e séance: le renforcement des notions théoriques et pratiques
• Pronostic, plan de traitement.
• Renforcement des notions théoriques et pratiques de prophylaxie.
• Début des soins.

3) programme de contrôle de plaque adaptée aux patients atteints d’une parodontopathie.(J.LINDHE) :
* Première séance : premier jour de consultation
-demander au patient de se nettoyer les dents selon sa propre méthode.
-expliquer au malade l’intérêt des agents révélateur dans la mise en évidence de la plaque bactérienne et les zones où le nettoyage est insuffisant en face d’un miroir.
-demander au malade de se brosser les dents une deuxième fois et discuter la possibilité de modifier sa méthode pour améliorer le brossage.
-vérifier les résultats du second brossage et discuter la nécessité de l’emploi des adjuvants de brossage.

*Deuxième séance : 02-04 jours plus tard
-appliquer la solution révélatrice sur les dents et demander au patient d’évaluer les résultats de tous les sites colorés.
-rectifier la technique si nécessaire.

*Troisième séance : 01-02 semaines plus tard
-appliquer la solution révélatrice sur les dents et évaluer les résultats des soins.
-rectifier la technique de brossage et adapter des adjuvants selon l’aptitude du patient à réaliser des soins d’hygiène bucco – dentaire.


4) Éducation sanitaire bucco-dentaire chez les enfants selon Pr.Chouiter
La prévention dentaire est fondée essentiellement sur l’éducation de l’enfant la plus précoce possible.
Ce programme de motivation doit tendre à:
a)Motiver les enseignants:
Il faut que les enseignants comprennent l’importance capitale de leur rôle en matière d’éducation à l’hygiène générale et plus spécialement en matière :
D’éducation alimentaire.
D’éducation du brossage.
b) Motivation des enfants par les enseignants :
Éducation alimentaire.
Éducation du brossage

C)Motivation des parents par l’intermédiaire des enfants et des enseignants :
Le message bien reçue est transmis par les enfants au parents .Ces derniers sont sensibilisés à leur tour sur les règles d’hygiène générale et alimentaire et sur la nécessite du brossage.

5) Matériel et moyens du contrôle de plaque.
a) Éléments intervenant dans le choix du matériel d’hygiène:
*degrés de l’inflammation gingivale.
*type de gencives : fine, fragile, fibreuse résistantes.
*récession parodontale.
*sensibilité dentaire.
*Anatomie de jonction émail – cément.
a) Moyens mécanique.
1).Brosses à dents.
1.1).description de la brosse à dents:
Composée d’un: manche,col et une partie active formée par des soies naturelles ou synthétiques.

1.2) .Les critères de qualité d’une brosse à dents:
• Avoir une taille adaptée à l’âge du patient et à
sa dextérité ;
• Avoir une taille adaptée à la bouche du patient ;
• Avoir des poils en nylon ou polyester dont les pointes sont arrondies avec un diamètre de 20/100 millimètres au maximum ;
• Avoir une douceur de poils compatible avec les
normes internationales ;
• Avoir des extrémités de poils favorisant l’élimination
de la plaque dentaire dans les espaces proximaux et le long de la gencive marginale.


2.Technique de brossage :
La meilleure méthode de brossage pourrait être définie comme celle contribuant à l’élimination d’un maximum de plaque dentaire en un minimum de temps, sans causer de lésions tissulaires.
-Brossage transversal :
C’est la technique la plus utilisée par les patients
car la plus facile, mais pas la plus efficace !
-Brossage vertical
La tête de la brosse est positionnée perpendiculairement à la surface externe de la dent et des mouvements verticaux sont appliqués au manche; les surfaces occlusale, linguale et palatine sont brossées bouche ouverte et la surface vestibulaire bouche fermée.
Se brossage s’adresse aux patients possédant un sulcus sain, car il n’y a pas de possibilité de pénétrer par ce mouvement ,elle n’est pas adapté aux parodontopathies
Brossage vibratoire :
-technique de Stillman :
La tête de la brosse est positionnée obliquement vers l’apex, recouvrant la zone gencive marginale partie cervicale de la couronne, puis un léger mouvement vibratoire est effectué, sans déplacer la brosse.
Cette méthode efficace allie un bon nettoyage des espaces inter proximaux à Un massage gingival satisfaisant,
-technique de charters :
La brosse est placée horizontalement, à moitié sur la gencive et les dents, orienté de 45 degrés coronairement. Les brins sont engagés fermement dans les espaces inter dentaires ,ceux qui sont en face de la dent sont fléchis en effet que dans une dizaine de mouvements circulatoire de faible amplitude ,on veille de maintenir les brins dans les espaces
Cette technique est recommandée en cas de rétraction gingivale importante pour la stimulation des papilles inter dentaires et par son efficacité sur les zones inter dentaires.
-Technique de BASS modifiée :
Elle consiste à positionner la tête de la brosse à 45 degrés par rapport à la couronne dentaire, les poils recouvrant la gencive marginale et la partie cervicale de la dent, mais surtout pénétrant dans le sulcus (d’environ 0,5 mm). Un mouvement antéropostérieur est effectué, sans déplacer le manche. A la fin Un mouvement de rotation en direction occlusale est effectué.


3.Contre indication du brossage :
Il n’y a jamais de contre-indication prolongée , mais dans certains cas pathologiques, le patient peut être invite à arrêter momentanément à son brossages en raison essentielle bactérimique.


6).Adjuvants du brossage.
6.1.adjuvants mécaniques
- Fil inter dentaire : Recommandé dans les cas ou les embrasures sont remplis par les papilles.
- Bâtonnet inter dentaire : dans le cas d’embrasures largement ouvertes
Brossettes inter dentaires : dans de cas d’espace dentaire plus important, l’inconvénient est leur usure relativement rapide qui oblige à les renouveler tous les 10 jours environs.

6.2 . adjuvants chimiques:
-révélateur de plaque:
C’est le seul moyen de mettre en évidence la plaque dentaire, bien souvent invisible à l’oeil nu
en faible quantité, mais également de permettre
au patient de vérifier l’efficacité de son hygiène
buccodentaire.
Les révélateurs de plaque
Présenté sous différentes formes (pastilles, liquide…), sa composition est généralement
à base d’éosine, érythrosine ou fuchsine.
Des formes plus discrètes à base de fluorescéine ont été mises au point, la révélation de la couleur jaune caractéristique étant possible grâce à l’utilisation de lampe à ultraviolet
-Dentifrices
Les dentifrices sont toujours considérés par les patients comme l’élément le plus important dans la recherche d’une hygiène buccodentaire parfaite.
*Dans le but d’éliminer la plaque dentaire, des éléments abrasifs pour leur action mécanique ou du fluor pour son action chimique ont été incorporés depuis de nombreuses années aux pâtes dentifrices.
*Actuellement, et dans le souci de prévenir le développement des maladies parodontales, sont incorporées des substances antibactériennes, antitartre ou avec des propriétés désensibilisantes.
Il est bien difficile de choisir parmi tous les dentifrices qui existent. La plupart d’entre eux contiennent du fluor nécessaire à la prévention des caries, et des agents antibactériens comme le triclosan ou la chlorhexidine. Ces agents antibactériens détruisent les germes, et luttent ainsi contre la formation de la plaque dentaire. Pour les gencives sensibles, certaines pâtes dentifrice comportent de la vitamine B5 qui restructure les tissus.

-les antiseptiques.
* définition:Ce sont des composés chimiques capables de détruire les agents infectieux ou inhiber leur croissance au niveau des tissus vivants dans les limites de leur tolérance.
*PROPRIETES GENERALES DES ANTISEPTIQUES :
*Action germicide à basse concentration.
*Stables et non activés par les cellules de l’organisme, et fluides tissulaires ou exsudats résultant de l’infection.
*Avoir une basse tension superficielle.
*Avoir un bon indice thérapeutique (efficace à concentration non irritante et n’interfèrent pas avec la cicatrisation et la guérison).
*N’induisent pas d’hypersensibilité.
*Non toxiques en cas d’ingestion accidentelle.

*Les différents antiseptiques:
*la chlorhexidine.
*La sanguinarine .
*Le chlorure de cétylpyrine.
*Agents phénoliques

*Différents supports
Le support le plus connu est le bain de bouche, mais il y a aussi les gels, les sprays, les dentifrices, …
-SPRAYS
Les sprays présenteraient plusieurs avantages :
– la quantité d’antiseptique utilisée sous cette forme est beaucoup moins importante que sous la forme de bain de bouche .
– d’autre part, ce support présenterait un avantage pour les personnes handicapées.
-GELS
Les gels sont intéressants car ils permettent de déposer la quantité nécessaire d’antiseptique et ceci dent par dent.
-IRRIGATIONS
C’est Miller en 1890 qui a décrit le premier le principe de l’irrigation.
La chlorhexidine fut la molécule la plus utilisée lors des différentes expérimentations.
-Dispositifs a libération lente.
-Les antibiotiques:
la prescription des antibiotiques est limitée aux formes graves et évolutives de la maladie parodontale.


VII-Prévention des récidives :
La santé parodontale une fois rétablie, on doit tout faire pour la préserver. La responsabilité est partagée :
-le patient doit suivre les instructions d’hygiène bucco – dentaire et les visites de contrôles alors que le praticiens doit suivre avec beaucoup d’attention les progrès et les défaillances et de les corriger.

VIII. La prévention chez la femme enceinte
Il faut informer la malade de l’intérêt de renforcer l’hygiène bucco-dentaire et instaurer une fluorothérapie.

IX-Prévention et sujets à risque

*Définition :
un sujet a risque de développer une parodontite sévère (perte d’attache à évolution rapide et généralisé ) est un sujet qui présente une plus forte probabilité de réunir souvent ,de manière intense et au même moment ,les conditions nécessaires pour détruire les tissus parodontaux.
- Caractéristiques cliniques :
-antécédents familiaux et/ou de facteur génétiques;
-réponse défavorable au stress psychologique;
-susceptibilité directe ou indirecte aux infections;
-résistance totale ou relative à la carie dentaire;
-des antécédents de GUN et/ou de péricoronarite.
Test de susceptibilité aux parodontites (PST6)
Depuis quelques années, les cliniciens disposent d’un test génétique qui indique si un patient présente un polymorphisme génétique au niveau des gènes codant la synthèse d’IL-1 p et d’IL-1 a
Indications du test PST
Membres de la famille d’un patient souffrant de parodontite sévère
Membres de la famille d’un patient PST+
Jeunes patients présentant des pertes d’attache localisées
Patients au bilan cardiologique positif
Patientes enceintes
Avant realisation de protheses
Avant realisation d’un traitement orthodontique
*Attitude clinique face au risque parodontal  :
Pour le dépistage et la gestion du risque parodontal chez un sujet sain:
1-Entretien : les antécédents familiaux,de parodontite sévère ;de tabagisme,de situations stressantes ,de situations médicales à risque(grossesse,diabète,cardiovasculaire…).
2-examen clinique.
3-Examens complémentaires :radiologique;microbiologique,génétique…
-Risque parodontal faible (peu ou pas de caractéristiques du risque parodontal):
-prescrire les règles d’hygiène bucco – dentaire classique.
-prescrire des antiseptiques en dentifrice ou en bain de bouche si l’on constate une flore incompatible avec la santé parodontale.
-Pour les soins prothétiques et orthodontiques le contrôle mécanique de la plaque sera alors efficace .
*Risque parodontal élevé (une ou plusieurs caractéristiques du risque parodontal):
Si la flore est compatible : il faut
- mettre en œuvre une méthode d’élimination de plaque bactérienne adaptée.
-des antiseptiques en dentifrice ou en bain de bouche avec le fluor sont les meilleurs prescriptions .
Si la flore est incompatible :
-L’hygiène bucco – dentaire et le choix d’un dentifrice sont insuffisants si un traitement préventif antibactérien n’est pas instauré.

X. Prévention parodontale et procédés prothétiques
La reconstruction des arcades crée des conditions occlusales propres à éviter les désordres musculaires ou temporo- mandibulaires
Elle évite les déplacements dentaires et améliore le coefficient masticatoire .

Prévention parodontale et procédés orthodontiques
En ODF la prévention à l’hygiène passe par la motivation au traitement orthodontique .
XII -Information grand public :
*Les mass média :
-la presse quotidienne.
-la presse périodique.
-les affichages.
- la radio.
-le cinéma.
-la télévision.
*Information en milieu scolaire :
-rôle de l’enseignant.
-place dans le programme scolaire.
-influence de l’enfant sur ses parents.
-rôle des parents.


Conclusion
La maladie parodontale représente la principale cause de la perte des dents chez les adultes.
Pour dépister et gérer le risque parodontale le praticien exerce une activité strictement médicale dont les répercussions bénéfiques sont importantes à la fois pour la sécurité du patient et celle du praticien .
Ce dépistage ne peut pas se faire dans la précipitation avec une rapide vérification de la qualité de l’hygiène dentaire ;elle doit se programmer et être rigoureuse.

les cours dentaire طب الاسنان والمقررات Headline Animator